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mardi 9 mai 2023

SYBILLIN CESARISME

SYBILLIN CESARISME

 

Biberonnés en l’antre de désuètes complies,

Arpentent du cœur, après moult feintes,

Le flou compromissoire : visions teintes

D’invites dont le naïf, fatalement, s’emplit.

 

On le voit dégorger promesses aux candides,

Serments prévariqués, illusoires contrats…

Les âmes séduites encensent du tantra,

Les sinueuses bornes dressées par Thucydide.

 

En la nef des fous, poussent de sombres lunes ;

Eclosent des matins pavés d’obscurantisme ;

La passion ceinture du pervers acméisme,

L’acerbe rhétorique aux figures immunes.

 

On voit gicler en l’ombre de gras censeurs,

L’influx philologique abrutissant sans autre,

Le finaud mandarin, et qui, des patenôtres,

Dentelle le bâti perméable au tanceur.

 

Estudiantines règles embrumées d’archaïsme,

Claustrales homélies d’un vain prévariquât,

Vous tissez en la morte coulisse, vêtus d’abaca,

De nuisibles édits… austères en l'aréisme,

 

S’essoufflent l’épigone, la continuatrice butée

Pris au rets d’affabulatoires pompes…

Abruti du l’entrisme où bâille le psychopompe,

L’enfer pose ses dalles… qui céans, peut lutter,

 

Au soir où l’ectoplasme enguenille sa mue ?

Il est des nuits plombées dont l’elfe se gausse,

De ténébreuses sorgues que fuient les gosses

Martelés de désirs augurés du promu.

 

Riches d’improbités, de salaces manœuvres,

Les intrigants badins se dorent la pilule

Au frais du corvéable… l’amblyope abacule

En projette reflets… en préhensile pieuvre.

 

Femmes, vous enfantez, encavées de remords,

Percluses en la maïeutique dont Platon

Confère à l’obstétrique, quand nage l’avorton

Aux amniotiques flux, l’inefficace mors

 

Lui jugulant et l’esprit, et le corps : espèce

En devenir… vulgum pecus, noble chair

Qui de la tellurique, embrase la jachère,

Avant que de céder aux vivats de détresse.

 

Epuisées en la réserve pleine, vous crispez

De la belle prouesse, l’altier entablement ;

O femme de mon devenir qui, sans être maman

Accédez aux degrés d’instables parapets :

 

Voyez naître, encoffrés d’insultes, de lazzis,

Les péons contrits de nos vieux Sertaos ! …

Se peut-il que l’oubli enfouisse le faraud

Au cylindre glacé de votre ataraxie ?

 

En la trémie chaulée d’un ossuaire d’emplâtre,

Dorment, repus d’espoir, les sages et les sots

D’un triste microcosme permuté au queusot

De froides lumières aux tisons de cet âtre.

 

Si j’avais de vos soifs apaisé la pépie, viendrais

Livrer au deuil de ces absences… discret,

En tapinois, dénouer des lourds secrets,

L’insupportable charge : de l’ubac, à l’adret.

 

Armand Mando ESPARTERO© copyright 2023