SOROREM MEAM*
Âme-sœur
A l’envers du chagrin, elle pose en douceur,
Ses larmes éventées, ses pleurs diluviens ;
Elle brise du solennel, l’étrange va-et-vient
Du ballet d’amours mortes piégées par l’âme-sœur.
Elle peine à remonter la pente effritée
A ses pieds…couvre d’un linceul, son cœur
Mutilé de silènes engrossés de rancœur :
Tristes podestats, ignobles et redoutés.
Où dort cet homme ayant_ pour elle, piégé
En de lourdes trémies, les passions premières ?
Aurait-il_ pour s’en mieux convenir _ de la haussière,
Détaché la dragonne du profil outragé ?
Quête t-il subside ? Où sombre-t-il, céans ?
Sont-ce les feux du destin, La flamme du tourment,
Les braises d'hier ou tisonnent ses serments,
Les seuls responsables du houleux océan
Qui chavire des pleurs discordants, immatures ?
Elle sait qu’il reviendra... lui, croit qu’elle survivra
Aux roides hécatombes du dam… s’ensuivra,
Une vie consacrée, en sa villégiature,
Au Seigneur Tout-Puissant, L'Agneau Rédempteur…
Le temps déshumanise les êtres confessant
Du Ciel, Promesses sous Le Sang
Du Sauveur Éternel, L’Unique Roi Protecteur.
A l’endroit de son mal, commence le calvaire,
S’ébroue quelque fol éréthisme de jadis
En la chair de serves démunies, et que plisse
L'atroce bélinage aux étreintes larvaires.
Armand Mando ESPARTERO© copyright 2019