(AUX
MORTES BRUMES)
Au soir d’inhumaines ivresses,
Fantasques… de coupables liaisons,
Quand la mort vient taler la raison,
Les femmes piègent de détresses
L’amant dépité : ce triste greffier
Miaulant aux nuits bleues :
Vil grippeminaud au mont sableux
Que foule l’ocelot toujours mystifié.
Aux geôles d’hédonisme, avec lésinerie,
La matrone d’un miteux bordel :
Maritorne poudrée, volage asphodèle
Dévoie la rosière de l’aumônerie.
Le vice fait recette en ces flottantes ides ;
Agnostiques et clercs tissent de l’absolu
En cette récréance, l’euphorie goulue
Dont s’imprègne le mol achalé de rides.
De larmes retenues, au fatales plombées,
S’enorgueillit la vierge blessée,
La mutine nymphette, lasse, oppressée,
Comme déracinée de l’axe bilobée.
On voit poindre des rires, les entend
Percer la douleur liant la retenue ;
Les mots vrais en détissent du nu,
L’irrévérencieux ton, l’abattant
Couvant de l’alliance… au temps
Des froides grimes, la belle ingénue
Venue mordre au péché qui lui tend
La carogne, au spectre hésitant,
Le fruit gaulé et son pulpe charnu.
Armand Mando
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