Je m’enivre d’espoir au soir où le noceur
Martèle du bitume la nappe goudronnée ;
Ma vie s’est décrochée des prêches sermonnés
De vieux loups de confesse : faux penseurs
Enquillés aux mensonges d’église : boniments
Anonnés de vaine prélature du pontifiant
Lesté d’obédience d’insignifiants
Gabiers d’une arche sans gréement.
Je m’étourdis d’actes inentamés la nuit,
Au point d’errances pleines, charmé
De ces profils se laissant désarmer
Aux pâles lueurs dont l’âme s’enduit.
Je caresse des lunes fardées le giron,
Emerveillé en ces flous oniriques
D'espèces enclines aux nuances cycliques,
Et que percent parfois de mon alabastron
Les subtiles fragrances mutées en ces lieux
Où l’onde s’évapore avant de disparaître,
Où la lame fuit avant de se repaître
Des cruelles marées survolées du courlieu.
Tapi en l’ombre molle de nuances diaprées,
J’attends l’aube à venir… mes envies apprivoisent
Des folles déshérences l’acrotère… j’y croise
Au point du jour les palmes épamprées.