N’est d’autres ivresses
au ciel mélancolique
Où paissent les étoiles
cosmétiquées de feu,
D’autre euphorie loin
des orbes suiffeux,
Que l’éclat coruscant
de bélandres caïques.
Soutenue en l’étrange,
permuté de son lit,
La rivière louvoie
entre les froids ajoncs
S’étirant mollement en
dessous du donjon
Pénétré de clarté, en l’aurore
pâlie…
De fins brasillements encapent
l’estuaire
Dont le marin condamne
l’étrécissement ;
Le nautonier en de
flous rudoiements,
Enquille la manœuvre du
fougueux corsaire.
L’espace prend en otage
ce fascinant tableau,
En retouche le galbe
démuni de fibres,
Privé de capsulaire, et
qu’un triste félibre
Couche sur le feuillet
jugulé de simbleaux.
Je vois en ce mire à nul
autre pareil,
Les nuances cuivrées d’un
soleil à naître ;
Le temps s’est arrêté
derrière la fenêtre
Qu’apprivoisent les
vents nus qui l’enrayent.
Farouchement posées au
faîte de l’esquisse,
Les ombres délacées embrument
le portrait
Mis à mal de l’étoupe
pinçant de l'attrait
Les virginales lignes…
le fusain les déplisse.
Moi, d’insolente plume,
j’octroie par atavisme
Aux mots désaccordés,
la permanence pleine,
Sans user_ il est vrai_
de prolégomènes,
L’élégance du style,
son bel académisme.
J’enserre, puis enfièvre
du liquoreux adage,
La feinte dilatoire,
sans bercer la cupule
Aux funestes écailles dénervées
de papules
Annihilées du slang modulé
d’affinage.
Défaite, en frêle
pastourelle, ma vision
Boude la paissance
aux mues frelatées
L’âpre déglutition… qui
pourrait en douter !
Puis encloue à ma prose
la désillusion.
Armand Mando ESPARTERO© copyright 2023