PUERITIA VSTIONE PROUENIUNT*
Vaporeuse enfance
Sur un
arbre perché, l’oiseau épie l’enfant
Qui voudrait
devenir, en l’aube retenue,
Partenaire, en ces lieux modelés de la nue,
De cette
créature dont le suroît pourfend
L’inflexible
voilure, et qu’amadouent encor,
Aux nouvelles
mâtines, les brumes argentées
Du triste
paysage, sans grâce, ni beauté,
Roidi sous
le feuillage d’un piètre décor.
L’enfant
voudrait toucher cet astre de faïence
Dont l’escapade
livresque anime en ses yeux,
Les
spongieuses pupilles, et qui de ce soyeux,
Égrène peu
à peu, l’étrange sapience.
Il a des
mots purgés de lourds chagrins,
Les voudrait
dévêtir de peines trop tôt couvées ;
Nul ne
peut, en ce deuil, comme lui, retrouver
Des rêves
d’innocence, les sillons pérégrins ;
Son cœur
sait reconnaître de l’ivresse du jour,
Le parfum
des frimas bercés du renouveau_
Captieuse
essence déversée des vaux,
Quand la
fragrance vient poser en ajour
Au col du
clair azur, les rais enchevêtrés
Aux sélectives
brises, en vogue sur l’Ether,
Et qu’accompagnent,
soulevées de nos terres,
D’infimes
poussières pleinement excentrées.
Riche de
chaudes couleurs, sa pensée vagabonde,
Afin d’en
diluer, au for de l'errance folle,
Cosmétique
empreinte, vain onguent de fiole
Dont l’affect
serti de vapeurs rubicondes,
Appréhende
du rouge, les criardes nuances,
Exècre du
carmin, comme de la fuchsine,
Les cerces
violacées, l’infecte térébenthine,
Insidieux
baume, liniment de résipiscence.
Sur un
arbre perché… il se voyait pépier
Hors du
nid, où l’oisillon quémande
Maigre pitance, pour de l’offrande,
S’emplir
le fin jabot, et sans y perdre pied.
Armand Mando
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