MAGNO
SUO PERICULO*
Grand risque pour
Il plane au-dessus de nos têtes,
Un cirrus de mort, une brume figée ;
Le péché, peu à peu, nous a ennuagé
D’un halo semblable aux girouettes,
Nimbe de disgrâce que les vents fous
Chambardent, avant de le grimer,
D’un stratus piètrement arrimé
A l’orgueil des fats; les limbes les bafouent.
Nagent en l’air vicié, d’explosives charges,
D'éruptives bourres prêtes à déflagrer
Avant les saturnales: vaines simagrées
Et qu’effanent les nonces munis de targe.
Le cosmos voit peler la parure
D'un monde brisé, au pal d’un enfer
Dont l’ardeur carbonise la terre,
Riffaude l’univers ceint de désinvolture.
L'homme, de l’enceinte du mal,
Égrène patiemment, un vieux chapelet
De tristes litanies bléées de pipelets
Sous macule de thèses cégésimales,
Système guindé en appendice
Lesté de dionysiaques croyances…
Asservie aux dogmes de sapience,
La femme, du vide des blandices,
Ratifie en l’espèce, l’étrange primauté,
Enflée du savoir des questeurs
De coursives vaquées du contempteur,
Pédant sans cœur, fardé de cruauté.
Du tombeau au seuil des misères,
S’enflent les rêves de la plèbe poncée…
Il n’y a_ je le crains !_ en ce fief roncé
De malédictions, qu’immense désert
Emprunté de faquins, erg d’insert ;
Y chavirent encor des notes nuancées.
Doit-on
mourir debout, ventre plein,
Pour donner
aux vivants emmurés
De mensonges,
un linceul armuré…
Combattre
le vice dont l’âme se plaint ?
Armand Mando ESPARTERO© copyright 2020