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vendredi 30 avril 2021

ECCLESIA LATINA Curie latine

ECCLESIA LATINA

Curie latine

L’enfer naquît à Rome

 

Rome : Jézabel de nonces égarés

En la coulisse du Vatican trompeur,

Choira du piédestal, dont l’ont parée

La troupe de cardinaux pompeurs

Aspirant le fiel du pape, en la torpeur

Du clerc_ hélas ! _ sans s’en accaparer…

 

Armand Mando ESPARTERO© copyright 2021

IMMARCESCIBLES INVENTIONIBUS* Immarcescibles quêtes

IMMARCESCIBLES

  INVENTIONIBUS*

Immarcescibles quêtes

 

Ne me repousse pas ! Vois, je viens de naître,

Me faut un sein pour étancher ma soif !

Ne me laisse pas ! L'orgueil qui te coiffe,

N'aura raison de mes rêves champêtres.

 

Je marche au nord de tes besoins,

Souriant au printemps à venir,

Pour dérider des ombres, sans les retenir,

Les traces déconfites dont l'univers est oint !

 

Chahutent les fièvres de ma solitude,

S'écorne encor matin, en la rosée farouche,

Diluée de mots dont s'engave ma bouche :

Iotacisme de phonème en sa rectitude.

 

Ne me laisse flétrir en l'hiver assassin,

En cet empire gris de désespérance :

Royaume fardé de manigances !

S'y meut l’ophidien dévié du bassin…

 

Montre-moi le chemin où poussent encor,

Au renouveau, d’efflorescentes saisons,

Rose, jasmin : girandole de floraison,

Fétuques, graminées, pourprées d'or !

 

Grisé du nard de ta lèvre gourmande,

Je défroisse tes larmes, en l’influx intense ;

Faut-il que j'en vienne, et sans ganse,

A crisper de l’ego, en la réprimande,

 

L'inusable bâti ? Dois-je de ces feintes,

Estoquer de ce double, la métisse réplique ?

Que nenni ! Ne suis, en ces suppliques,

Ni moi, ni un autre… n'aie crainte !

 

Je fais escale sur tes riches jachères,

Au vent nouveau… jour, et nuit ;

Et sans prétentions, j’embastille l'ennui,

Au raisonnable attrait, suppléé de la chair,

 

Pour, d'immodestes envies, d'accointances,

De voltes, de communes dérives,

Lier de l'idoine aux lubies additives,

L'apparat d'oblations, la prépotence

 

D'obséquieux caudataires aux flagorneries

De sujétion… est-ce ici, qu’ils survivent

Aux zélateurs dont les remords avivent

Les tièdes braises de la cagoterie ?  

 

Entoile-moi céans, d’élégie de lords,

Pantoum de ménestrels, rimes de trouvères !

En cette aubade ; bien sûr, entrouvert,

Mon cœur à nu, bâillera… et plus fort !

 

De nos étreintes auréolées d’éclats,

S'anime l’astre de la félicité… ferons

Du parhélie, nitescence certaine… irons

Au creux du baldaquin, vainquant les aléas

 

Du plaisir lesté de hanches pleines,

Son perméable fuseau , ce gracieux profil…

D’offensantes brumes, en l'aube, y défilent,

Pour voiler de nos corps, la forme souveraine.

 

Armand Mando ESPARTERO© copyright 2021

jeudi 29 avril 2021

IRAE* Renouveau

IRAE*

Renouveau

 

Voici les premiers jours de mai ;

La rosée en affectionne_ vois-tu _

Les bourgeons éclatés par-dessus la ramée,

Et que frôle la bise l’ayant là, dévêtue !

Voici au renouveau, de nouvelles moutures

Finement émiettées du froment salutaire ;

Le fennec s’en approche, sous l’épaisse fourrure

Dont il lisse l’aspect herbageux du parterre !

Voici, le beau muguet, en l’allée parfumée

De flore romanesque, d’essences printanières,

Du sauvage lierre se laissant embaumer !

Elles troublent le lièvre enfoui, en tanière…

Me voici ! mains tendues, lèvres moites,

Posant à ton doux col, quelque baiser secret ;

Mes yeux caressent de ta face benoite,

Les mutines plissures du philtron discret.

 

Armand Mando ESPARTERO© copyright 2021

ALIBI AMORE… * Autre part… l’amour

ALIBI AMORE… *

Autre part… l’amour

 

Mélancolique, en de douces confesses,

A offert, aux moindres de ses mots,

Sans s’en restreindre jamais, les émaux

Du langage superbe, la tendresse

 

Consolant, en douces tarentelles, l’amant

Désabusé, en quête de reviviscence,

Le galant bafoué, sevré de récréance,

L’énamouré plaintif, défait de vains serments.

 

En l’éclat de munificences accorant l’ondine,

Gravit du frêle hunier, l’éclatante voilure ;

L’éveil de ses yeux clairs, de riches écartelures,

Semble réanimer l’arabesque aldine…

 

J’ai vu éclore la rose de son intime lie,

Naître au jour nouveau, étoilé de musiques,

L’imperceptible soif domptée en l’adonique

De métriques dactyles, quand l’âme s’en délie.

 

Pour enfreindre les règles de la retenue,

Ai posé des silences à sa ténacité, enquillant

De ses songes, le trépied… endeuillant

Malgré moi, de ses rires, le souffle ingénu.

 

Si vous la rencontrez au nord de LIYU YUAN,

Percluse, en la fragrance de topiques lieux,

Ivre d’exhalaisons en l’envol du courlieu,

Laissez-vous posséder du mythe de Ryoan !

 

 Armand Mando ESPARTERO© copyright 2021

mercredi 28 avril 2021

VOS* Vous

VOS*

Vous

 

J’ai rêvé de vous, et… plus rien, rien

Qu’un matin de pluie, d’orage, de vent,

Pour accueillir ma peine… et les liens

Enserrant mes espoirs survivants

Défaits comme par magie, ô combien !

Laissèrent empreintes, en suivant

De ma peau, les farouches replis activant

De la chair bafouée, le génome salien.

 

Armand Mando ESPARTERO© copyright 2021

IS AVAILABLE INFEROS* L’enfer est accessible

IS AVAILABLE INFEROS*

L’enfer est accessible

 

 

L'enfant perdu s’éveille des poubelles ;

Asexué… fermente au crépuscule ;

L’âme androgyne défiant, en rebelle,

Le Dieu Tout-Puissant… ridicule !!!

 

Transgenre de clichés, succube de foire

Accotant les serfs de dépravation…

Mâle ou femelle, ces accessoires

D’incubes, méritent-ils attention ? 

     

Poupée siliconée, ou soldat de plomb ?

Garçon qui hier, grimpait aux arbres

Devenu frêle midinette, sans aplomb,

Défié de pervers prétendus de marbre.

 

Jadis, appelée mère, aux décans de lune,

Devient géniteur de nouvelle fratrie ;

Son homme piégé de concrétion falune,

Se dilate l’anus, soulagé… mais, contrit ;

 

Sodomite privé de l'attractif bas-ventre,

Estropié de garnisons nomades…

Sort à l’aube, en résilles, puis, rentre

Sur hauts talons, en catin maussade...                      

 

Dans l’ascenseur, l’étrange créature,

Autrefois femme ; céans, affreux bipède

Délesté d'attributs... quelle imposture !

M'y dois-je aliéner, moi_ l'aède ?

 

Voyez fleurir ces péons de l’enfer,

Profils contrefaits, minables frangins

Si tant est qu’ils en soient… qu’y faire ?

Seul, l'animal se targue d’avoir un vrai vagin.

 

Maudit soit l’être ayant changé de sexe !

Il demeure anathème, son corps est en sursis ;

Cessez de geindre en effeuillant prétextes

En lâche prisonnier au cœur trop indécis !

 

Armand Mando ESPARTERO© copyright 2021

QUIS SUM ? * Qui suis-je ?

QUIS SUM ? *

Qui suis-je ?

 

Serai-je ce bateau emportant ses délires

A l’autre bout du quai ?

Regarderai-je encor, au ciel bleu, pâlir

Chaque étoile, en la nuit, remorquée ?

 

Lorsque je vois mourir les saisons vidées

De leur pleine constance, les années

S’éloigner un peu plus des souvenirs ridés,

Je comprends que les âmes damnées

 

N’ont plus de lumière ; ces esprits verrouillés

D’outre-lieu, verront la mort de près,

Ne seront plus à même, au linceul souillé,

D’éteindre des grimaces, les reflets diaprés.

 

Que ferai-je au jour où l’amour brûlera

De nos rogatons, les fards d'illusions,

Nous, commensales âmes sous drosera

De puantes tourbières d’abduction

 

De semées dizygotes ?... Pour sûr, deviendrai

Amphitryon de pancraces castilles ;

Franchirai des monts, le rayonnant adret,

Pour délier l’ego s'il s'embastille,

 

En sujet immolé au pal des défaites,

En perdant écrasé d’amertume, lâche

Dérivé de minables conquêtes

Enjôlées de mots creux, sans attaches.

 

Armand Mando ESPARTERO© copyright 2021

mardi 27 avril 2021

ET NON REVERTUR* Je ne reviendrai pas

ET NON REVERTUR*

Je ne reviendrai pas

 

 

Je m'en vais, ne t’inquiète donc pas !

De mes lunes voilées, à tes soleils éteints,

Les vagues ont emporté des premiers matins,

La douceur ouatée des traces sous nos pas.

 

Je ne reviendrai pas au lever du drapeau,

Saluer les couleurs du temps éparpillé

En milliers de remords, ni même étriller

D'inutiles caresses, les minces oripeaux

 

Que sont: le cœur, l’âme du pérégrin

Longeant en l'errance, des sentes étrécies,

La vie du pénitent piégé, en autarcie,

Sous braises de son double chagrin.


Mes rires prennent d'autres raccourcis,

Mes pleurs ont dévié des poches palpébrales

Supplantées des larmes, en l’influx cérébral

Dénaturant l’absence du savoir imprécis.

 

Je pars pour un ailleurs sans bornes, ni frontières:

Chemin dressé sur d’immenses falaises ;

Y plongent les enfants écrasés de malaise…

J’avoue, sans retenue, en être peu fier.

 

Les amours refoulées de nuits éventées,

Reviennent jouer en mes folles trimardes,

En aiguisent sans peine, les colichemardes,

Avant de m'asservir _ quelquefois, me tenter.

 

Me voilà tributaire de songes incarnés,

Violentés d'insomnies, de troubles permanents

Happés de l’asthénie du souffle ahanant

Rivé à l’atonie du marasme mort-né.


D’inutiles pensées,  je me veux défaire...

De frimas sacrilèges, m’éloigner lentement,

Dévêtir des solstices, l'autre firmament...

Ma mémoire en délie, et pour se satisfaire,

 

La noduleuse trame d'aube sans couleurs,

Sur l’asphalte piétiné de monarques

Empanachés, aux pieds de la Parque ;

Y sombrent les incubes enkystés de douleurs.

 

Armand Mando ESPARTERO© copyright 2021