DE
OMBRATIO*
Débauchés
de l’ombre
De la boue de vos noces de sang,
Aux orgiaques dionysies, aviez
Attablé les plus vils, puis, encavé
Les bacchantes au langage blessant.
Le monde agonise, piégé, tel l'animal
Qui lape en la soue des dissolutions ;
Vous êtes, je le crains, en l'ablution,
Adeptes d’une loge où s'affaire le mal ;
L'orge de complaisance offre festin
Aux sybarites, sustente de galimafrée,
De répulsives lies ; elles effraient
Vestales et déesses d'offices palatins.
Du sous-bois, en l’étrécissement
De la lande feuillue, flânent au soir,
Croquemitaines à l'habile fossoir
Dont vos livresques soifs, hardiment,
Amplifient la légende, pour taire
Du réel dévoilé des bassesses,
La débauche qu'exaltent vos abbesses,
Druidesses refoulées de l’Ether.
Tumulte, bombance de laudes,
Entrelacent vos rondes soufflées
De vents, hors l’enfer marouflé,
Du pandémonium où rode
L'absente du Royaume, l'ivraie...
Dont parlent Les Saints Prophètes
Dont Christ, Sauveur sans défaite,
Confirme encor L'Oracle, Le Vrai .
Aux pavés de l’anonyme mort,
Vos pas talent les Elus du Ciel ;
Voit-on poindre de l’artificiel,
Le mimétisme que perce la claymore
Au nimbe des purgatives frasques,
Sacramentaire de panthéisme ?
Le manichéen féru de syncrétisme
Lui accorde quittance, en tarasque.
Du sang-martyr d'anathématisées,
Aux suées d'ilotes, s’écoule
La même sève ; elle suinte, roule
De la face, pour en mieux attiser,
Céans, L’Ardente Fulguration...
Enclose de sagesse, la lèvre du Croyant,
Confesse à Dieu, se déliant,
Recognition : son Amour du Roi de Sion.
Armand Mando
ESPARTERO© copyright 2020