SONORE AGRYPNIE
Surpris par le matin, stupéfié la
nuit
Des cris de la meute de noceurs
repus
D’orgiaques agapes, blessé… n’ai
pu
M’endormir aux aubes enfuies.
Lassé des clameurs de la gent
fêtarde
De riboteurs replets, ai posé
bagages
Ailleurs… où les hommes s’engagent
À purger de l’excès ces outardes.
Agacé des bombanciers sans lune :
Jouisseurs enivrés d’hédonisme,
Épicuriens fous de sybaritisme,
Ai placé l’agrypnie en l’aurore
brune
Au faîte de silences encordant
De mes songes l’irréelle substance
Dont l’âme fait festin sans
pitance,
Dont le cœur se fait copossédant.
Armand Mando
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