Pour qui Maïakovski
demeure encor poète,
Lui, qui
des clairs matins assiégeait
La pâleur ;
faisant de l’anachorète,
Taire la
solitude dont l’âme s’insurgeait.
Déçu du
voyou paradant à confesse,
La drôlesse
animant le cénacle des fous ;
Aura-t-on de ces ponts de détresse,
Emprunté passerelle
où fiente le gorfou ?
Au pal du
futurisme, avant que de se taire,
Ses adeptes
puisaient de ce néologisme,
L’outrage dont
Golosa, sans joutes délétères,
L’avanie du
génie qui, du constructivisme,
Arma le fin
lettré… et jusqu’aux commissures
De lèvres
amoities ânonnant de guerre lasse
Les versets
indomptés que la littérature
Cosmétique parfois
d’un béant de crevasse.
De Nicandre
Tourkine effarouchant l’esthète,
A Elsa
Triolet riche de souvenirs, ces instables
Ne surent _
hélas ! _ sous de vraies épithètes
Donner ton
au profil du docte appréciable.
Wladimir Maïakovski,
talentueux mercenaire,
Combattant d’une
plume les imbus du système,
A su du
conformisme noué au coplanaire,
Ebrécher chaque
diverticule liant le sémantème.
Un poète n’est
plus… demeure cependant,
Sans qu’on
sache pourquoi, l’ivresse du féal…
L’écriture
est un feu dont le copossédant
Se brûle
encor les doigts, et jusqu’à l’unguéal.
Ne se peut
pas mieux en l’étrange, bien sûr,
Puisque la
volonté enchâsse de duperie
Le précieux
lyrisme festonné de césure…
Du talent s’évaporent
les fades chatteries.
Armand
Mando ESPARTERO© copyright 2023