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mardi 28 juillet 2020

TUNC CURRERE DE NULLO DILECTU*


TUNC CURRERE DE NULLO DILECTU*
Courir sans s’enquérir du temps

Je cours à perdre haleine
Sur les routes de cendre,
Les primes sentiers de décembre,
Où la neige blanche comme laine
Gélifie les marcottes sans membres.

Je cours entre les nuits d’orage,
Les matins poudrés du fin pollen
De fleurs, de graminées de plaine
Qui aux vents chauds, voyagent.

Je cours sur l’avenue où s’accotent
Les ombres du pesant macadam,
Profils défroissés, et qu’enflamme
Le soleil d’été aux spires dizygotes.

Je cours pour m’estourbir en juillet,
Me griser de l’absence des mânes,
Quand l’exine couvre encor l’arcane
Du cristallomancien au verbe guilleret,

Pérorant fables à la gent crédule,
Ces butors oints de manichéisme,
Fardés à outrance du syncrétisme,
Lestés du sequin gonflant réticule.

Je cours entre les rires de drôlesses,
La moue affectée de pucelles coincées ;
Leur croupe ankylose la marche poncée
Des gazilles que tiennent en laisse,

Les démons de midi triturant la pensée
De septuagénaires fringants, charmeurs,
Lovelaces qui en l’aube se meurent
Au son de l’invite vertement tancée.

Je cours loin des haridelles fourbues,
Carnes du passé, enivrées de promesses,
Pollicitations de psylles… aux messes,
En reptation, savourent, s'ils l'ont bu,

Le vin d’obédience piégeant l’affligé
Conglutiné aux lèvres mensongères,
Figées, d’impudiques mégères:
Chattes désordonnées se laissant infliger

Quelque rixe sur la couche adultère,
Quand louvoient sous suées, la chair,
Et l’esprit d’amants pris aux torchères
Du vice consommé… ô devrais-je le taire (!?)

Je cours en félibre moqueur, scalde gai
Dont la plume interpelle l’audace, nu
Sur le parchemin cuivré… ingénu,
Peut-être !  En tous cas, intrigué

Du manège de la rime musarde,
L’iambe qui, du circonstancié annihile
Broutilles de négoce ; plus subtile, 
L’ouïe idoine capte, sans hardes,

La réminiscence dont l’aquatinte
Atténue de l’eau forte les tons ocrés,
Calme du lavis, les plis vifs, ou nacrés
D’œuvres contadines éteintes.

Je cours sur la baie des tropiques,
Dessous la canopée, seul, atone,
Au Phébus aspiré de vagues gloutonnes
Sous l’iode bleu de l’océan oblique

Sur la lagune de corsaires vaincus ;
Leurs traces maculent de nos rives,
Le sable talé de princes en dérive,
La plage entoilée de souvenirs vécus.

Je cours vite au relais de l’angoisse,
Sans faire pause au nord des lubies,
Défait du sophisme liant l’ébaubi,
Qu’isolent honte, ignominie, poisse

De déshérences... inhibition ;
Le velléitaire en suçote mamelles ;
Pusillanime, en l’instance formelle,
Taie de la superbe l’étrange accrétion.

Quand j’arriverai, vainqueur serein
De pérambulations, de baguenaude,
Serti d’un baccalaureus de roi, en l’ode
D’un scalde de faubourg, l’alexandrin  

Sublimé d’hémistiches, confiera
En conciliabule, sans réserves aucunes : _
Il a su des contrées, délesté de rancunes,
Apprivoiser du flot d’irascibles lagunes,
L’itératif débit… bien fol qui s’y fiera !

Vous saurez, braves gens sceptiques,
Aporétique espèce de l’histoire,
Que de mues enfiévrées, transitoires,
Émanent souvent des challenges caustiques !




Armand Mando ESPARTERO© copyright 2020

lundi 27 juillet 2020

UENERANT SATANAE


UENERANT SATANAE
Plénipotentiaires de Satan

Abrutissez-les de règles, d’ordalies ;
Faites-les sous coulpe, ânonner neuvaines !
Flagellez de l'âme prétendue souveraine,
L’épicentre ; faites hurler la didascalie !

En soutane, chaussés de croquenots,
Ou sandales, vous longez au soir,
Les ténébreuses ; à la main, l’ostensoir
D’un rituel de dogmes d’Huguenots,

Vous, papistes de loges protestantes,
Prétendus vainqueurs du catholicisme
Dont la Réformation a dévoilé les Schismes
Avant de les river au pal de la tourmente.


En vos messes vêprées, vos offices péans,
Le fidèle reçoit l’hostie du déshonneur,
Transsubstantiation, ce flexible leurre
Dont il espère profit, ce vil mécréant.

Serves de confesse, pythies affolées,
Cachées sous voilette, égrènent sagement
Kyrielle de mensonges, faux serments,
Pour plaire au curé les voulant immoler

Au faîte du magistère tronqué, l’obit
Où les morts du fameux purgatoire,
Sifflent le vin d’abbesses : réquisitoire
De laudes de complies : urbi et orbi.


On voit les prêtres pédérastes enfumer
De l’enfance, la croyance… le mythe ;
Assassins de l’âme, ces tristes sodomites
Paradent le dimanche, séduits du fumet

De puérilité, quand le chœur agrémente
De l'orgue, un subtil Orémus ;
En la coulisse d’un presbytère ; l’opus
En décélère la soif, le vice, la tourmente ;

Y plongent les déviants sectaires,
Bedonnants curés d’églises idolâtres,
Nonces liés au sobres mariolâtres,
Zélateurs de loges réfractaires

Au Christ-Rédempteur, adeptes du Vatican,
Du Pape, cet imposteur aux pirouettes
D'Ascèse... inlassable girouette
Au clocher du pernicieux Akân.


La mort est un dortoir; y sombrent encor,
Aux lunes manifestes, les endimanchés
De cathédrales voulant approcher,
Et sans y parvenir, Le Seigneur dont Le Corps

Fut livré au Calvaire, Ce Merveilleux Sauveur
Dont la Rome Papale crucifie à nouveau,
La Majesté Suprême… ils verront le caveau
Les happer_ frustrés de La Saveur

Du Repos Éternel dont est oint
Celui qui du Ciel, reçoit récompense,
Qui de L’Eden, et avec élégance,
Jouit sans retenue… Dieu, de lui, prend soin.




Armand Mando ESPARTERO© copyright 2020

samedi 25 juillet 2020

PARIS


PARIS

Paris est sous les ponts, Paris dort
Dans le lit de la Seine, dans la lie
De ses larmes, quand au matin, pâlit
Son étoile, se rompent ses ailes de condor.

Paris donne le ton aux tempêtes bizarres,
Tonitrue sur les berges noircies…
Son métro traîne sa besace de suie
Aux quais jouxtant les vieilles gares.


C’est une chapelle où s’agenouillent
Les reines, leurs suivantes, quand l’infante
Confesse ses premiers émois, puis enfante
Des fièvres, que tombent en quenouille,

Les promesses d’hier de damoiseaux
En bouffettes, sous l’étrange livrée
De ce roi dont Paris se voudrait délivrer
Avant d’emprisonner de ses ailes d’oiseau,

L'empire qui des Champs-Élysées,
Au tertre de Montmartre, caresse d’Utrillo,
La palette, donnant aux tons vieillots
La superbe de Bosch, sa pointe irisée.

Paris s’allonge au dôme des Invalides,
Dévoile de son sein, l’altière Tour Eiffel,
L’arc napoléonien, sans stiefel,*
Son triomphe, jusques aux pyramides.


Paris, folle kermesse de ducasse,
Sise sur la pelouse de la foire du trône,
Cherche refuge, quand elle s’époumone
Au creux d’artères contournées de places ;

Chevillée à l’histoire dont elle s’inféode,
Déclame en souveraine au cœur de la Bastille,
Et sans perdre la tête : _ je veux de l’apostille,
Sublimer le texte, puis, si les notes s’encodent,
Déchiffrer le mémo désenclavé de l’ode,
Et pour en regimber les nuisibles broutilles !




Armand Mando ESPARTERO© copyright 2020



* botte en allemand

vendredi 24 juillet 2020

POST QUIETEM*


POST QUIETEM*
Au-delà du rêve

Il n’est rien de plus triste en ces nuits
Où s’égrènent les songes interdits,
Que l’idée de s’enfuir du réel contredit
Du voyage onirique, quand l’ennui

Appesantit le calme de la chair, l’inertie
Conférant au fantasme nécessaire transe ;
Ne pouvons rien y faire… l’exigence
Dompte l’âme que le doute étrécit.

Quand de l’imaginaire s’enrouent encor
La folle mécanique, les breloques usées,
Le quotidien nous invite à biaiser,
Et sans craindre de voir se blettir le corps.


La vieillesse s’installe au faîte de l’absence,
S’emmure de regrets, de vaines illusions ;
La mémoire isole en ces désaffections,
Le cœur oublieux, proche de l'impotence,

L’esprit et le geste devenus moins précis,
En crispe l’évolutif… sans appréhension,
Dissout du déjà vu, la supputation ;
Elle patine l’envie dont s’arme l’indécis.


C’est au-delà du rêve que renaît le désir ;
Drapé de démesure, il rétorque la peur,
Balayant d’un revers la dolente stupeur
Dont le pusillanime concède d’en gésir.


En de sphériques formes déliées du factuel,
S’effilent les chimères de rétrocession ;
D’avoir tout gardé, avec prétention,
Annihile de l’offre les codes contractuels.  

Quand l’éphémère peuple l’insoluble pensée,
Le transitoire essaime l’assise cognitive,
Le délire enfante alors à l’imaginative,
D’impudiques poncifs chus de la resucée.  

Lors, de l’épithalame de fastueuses noces,
Se roidissent les influx iambiques…
L’amour décélère des passions obliques,
Le rythme soutenu que la haine désosse.




Armand Mando ESPARTERO© copyright 2020

jeudi 23 juillet 2020

IN OPUS AEGRE*


IN OPUS AEGRE*
Rétive par besoin

N’aviez plus le temps de me baiser la joue,
D’asseoir de mes besoins la réelle constance ;
Étiez en mes fuites, ceintes d’intolérance,
La muséale serve défaite de son joug.

Ignoriez des plaintes lestées d’appréhension,
La brûlante agonie… pourquoi de l’édicule,
Refusiez-vous subside ? Suis-je si ridicule,
Qu’il me faille soumettre à l'immodération !

De vos grâces, en de cendreux matins,
J'espérais _ ô que ne l’aurais-je tu !
Largesses aiguisées de désirs obtus,
De piques… hélas ! Fusent de l’incertain,

Mécaniques chimères, fade adynamie…
Mes peines font cortège d’ironie,
Se gaussent encor, avec cérémonie,
Du mal dont m’asservissent vos infamies.

N’étiez-vous en mes rondes floutées,
Partenaire assouvie, acolyte repue, ivre
De ces gavottes de derviche ? Prête à suivre
Pour l'obombrer, sans jamais douter,

Du prétentieux double, l'irascible ego
Aux brettes de faquin… assouvissiez peut-être,
De vos capricieux goûts, en délire de l’être,
Gestalt, dissociation de l’étrange imago…


Du trouble des eaux, à ma nage sabrée,
S’interfèrent les aliquotes nombres
D’inadéquats mécomptes, trop sombres ;
A votre boulier, chahutent, démembrées,

Riches monogrammes et symboles
D’un jeu dont les règles sont vôtres…
Si nous faisions l’amour, nus sur l’épeautre
D’un champ à l’abandon, verriez l’hyperbole

D'ombres s’arc-bouter de plaisirs,
Concupiscence, d’épicurisme,
A nul autre pareil… scellés d’attentisme,
Paverions les allées de l’arrogant désir ;

J’écouterais gésir de la chair froissée,
Chaque cicatricule sur vos cuisses
Gainées de lourds frissons… que ne puisse
Rompre la lasciveté… juste entrecroisé,

Votre compas, sous le feu des braises,
Emprisonnerait de mon membre,
Les ligaments, quand se cambrent
Les poches phalliques dégorgées sur l'alèse.

Seul, en la chambre moisie, s’éventent
Mes rêves de puceau en débâcle ;
Je vêts des carences, l'habitacle
Encavé de doutes, l’arythmie haletante.




Armand Mando ESPARTERO© copyright 2020

mercredi 22 juillet 2020

ADAMICA MUNDI*


ADAMICA MUNDI*
Adamique cosmos

Le monde est à ce point empli de haine,
De colères, d’intruses scissions,
Qu’il faille pour l’oindre, de La Crucifixion,
Le Vrai Sang du Calvaire échappé des Veines
Du Divin Créateur, L’Agneau qui de La Cène,
En extrait Le Vin Pur de La Rédemption.

Le monde est illusion, fantasme, utopie ;
C’est un orbe en déclin que soulèvent
Les vents meurtriers qui dénudèrent Ève,
Semence adultère engrossée par dépit.

En soulevant les voiles de la marée en cru,
Les typhons blessent la digue alluvionne,
La nudité de l’onde que la lame bedonne,
Piégée de solstices… qui hier, l’aurait cru (?!)

Îles estropiées, atolls purgés, estuaires
Écartelant des eaux l’abyssin cylindre,
Que n’auriez-vous en ces pénibles geindres,
Atténué, si l’audace vous déliait du suaire

Enjuguant la superbe dont vos plages,
En l’été, attisent en occurrence,
Fallacieuses mues de nitescence,
Célérifères draisiennes de voyages

Livresques, de prétendus exodes ;
Ils permutent du raisonnable,
Confiants en ses lies confortables,
Sédiments dont l'âme s’accommode

En ces déserts d’amertume, de boue,
Égarée aux méandres de l’incivilité,
Refouloirs d’imperturbabilité ;
L'homme l'admoneste... debout...

Hanche cosmographique de Galilée
Prétendant qu’elle se meut ! Terre bancale,
Veut du renouveau précipité l’escale
Au seuil d’archipels, aux portes d’alizés.

Monde sans avenir, espace de misère,
Vois de ton bas-ventre s’étioler l’espèce !
Fais-montre de rétention ! Ils te dépècent,
Te broient, t’enivrent, puis t’enserrent

En l’étreinte funeste d’un subversif coït
Où roidissent les plaines engrossées
De souillures, peu à peu drossées
Au pied de rades vaincues de l’azotite.

Vas, meurs et renaît ! S’il te faut d’autres lunes,
De jardins sous la nue, d’ivoire, de porphyre ;
S’il te faut des soleils pour aux nuits te suffire,
Je te viendrai couver du reflet des lagunes…

En tes râles moqueurs, ta plaintive agonie,
S’éparpillent les miasmes du désappointement ;
Je sais ce qu’il te faut, du sol au firmament,
Pour moirer de tes rêves la théogonie !

J’eusse aimé pour te plaire, oasis superbe,
Amputer tes jachères des pauses telluriques,
Bouleverser de ta matrice claire, l’empirique
Volute liée aux raisonnements terbes…

Hélas ! Ma vie, cette passoire ne peut
Aux convectives suées, sans incommodité,
Arrimer aux miens désirs l’interfécondité
Dont se drape l’amant ébahi… ou si peu.



Armand Mando ESPARTERO© copyright 2020

mardi 21 juillet 2020

MEAM COMMEMORATIONEM*


MEAM COMMEMORATIONEM*
Ressouvenance


O souvenirs éteints, que n’ai-je
En ma mémoire tiraillée de poncifs,
Immolé en des troubles passifs,
Les trompeuses traces et qu’allègent

Les larmes de vaines remembrances !
Suis-je du soir des réceptives lunes,
Chantre d’un idéal blessé d’inopportunes
Angoisses proches de l’indécence ?


O mémoire sacrilège, anamnèse froissée,
Qu’enrouent les lourds clichés ceints
De prolégomènes retouchant du dessin
La fantasque graphie à jamais défaussée,

Emmurée de victoires surfaites, de succès
Piétinés de reîtres sans armures, drilles
Sans âme, lâches en dessous des grilles
De forteresses de sabreurs insensés !

Ma mémoire longe d’archétypes pentus,
Les rivages étroits de la déconvenue…
S’accroche encor au codage ténu
De déviances floutées, de caprices obtus.

Me fait promesse au seuil du conclusif,
D’irradier d’emphases les redites:
Truisme, lapalissades inédites
Dont se targue le fat aux adages poussifs.


O mutiques empreintes du passé affété,
Riche de rhétorique, d’atticisme glacé
Nimbant l’auteur vainquant la resucée,
Fade reprise lourdement apprêtée !

Que ne dois-je, sans me trahir jamais,
Accorer à la réminiscence, si ce n’est
Le babil de la gent sans repaire, benêt
Qui du balbutiement enjôle désormais

La lèvre magnanime, en servant contrit.
Mémoire mon insoluble compagne,
Je te fais serment, sans battre la campagne,
De sublimer tes lois que l’offense meurtrit.




Armand Mando ESPARTERO© copyright 2020

MARE VIDIT ET NATUS SUM*


MARE VIDIT ET NATUS SUM*
J’ai vu naître la mer

La mer laissait rouler les vagues monotones ;
Les premières marées scindaient de l’océan,
D’imperturbables roulis de la cuve baignant
Sous les remous de la lame gloutonne.

A verse sur les flots, les crachins de juillet
Nappaient de vifs éclats cycliques,
L’étendue d’un espace où l’âme bucolique
Irise de l’onde bleue les jets éparpillés.


J’ai vu naître la mer entre les côtes pleines,
L’estuaire sous les vents de fastueux atolls
Et la berge fripée enroulée en étole
Au col de criques surplombant la plaine.

Je l’ai vue s’étirer sur la rive meurtrie
Dont le marcheur allume en ses fuites
Les noirâtres fossiles, aux lunes, enduites
De périastriques cendres d’altimétrie.


Au dôme des rochers, sous la masse,
Quand s’éveille matin, bulots craintifs,
Crabes de guingois, rejoignent du récif,
L’opalescent corail qu’emprisonne la nasse.

Il m’en souvient des pérégrinations,
Cœur nu, je longeais de la baille rétive,
La spumescente lie dont les perles actives
Caressaient de ma peau les plis d’émotion.

Ma bohème berçait l’infidèle structure
D’appréhension… les douloureuses transes
Arguaient de ce vertige d’adolescence,
Les premiers sursauts de ma villégiature.


Je regardais la mer faner du ressac,
Le bouillant creuset, sans de l’itérative,
Lutiner la cadence, ni de l’imaginative,
Enclore la rêverie distendue en bissac.

Au sein clair de la mer, enfant des tropiques,
Ai tété la jouissive liqueur, le nard froid
Qui de la lèvre moite suturée d’effroi,
Au pinçon de quémandes d’autrefois,
Aspire l’agrément des flâneries topiques.




Armand Mando ESPARTERO© copyright 2020