PELLICIENTES AVATAR*
Instable avatar
Lorsque
j’aurai vécu au-delà des matins
Où la
cendre des morts noiera l’esclave,
La poussière
des villes grimera l’ilote,
Verrai
naître, sous de fragiles satins,
L’âme
désamorcée de subtiles entraves,
L’esprit
désaccordé d’empreintes dizygotes.
Quand ma
peau nue écaillée de vices
Enjugués
d’immoralité, dégorgera, au soir,
Son trop
plein de fiel, entre les interstices
De l'hédonisme, pour, dès l’aube, asseoir
Des repentirs, le cru de mon double
Bâillera
un regret à nul autre pareil ;
Verrai s’aliéner
de ma foi, en ces troubles,
Et mes
pleurs, et ma joie, tanisés de vermeil…
Ma pensée fera allégeance, en l’espoir,
A la
belle oriflamme chahutée des vents ;
Ferai aux
miens désirs torsadés du guipoir,
Bouquet
de parhélie, aux cycles survivants.
Aux traînes
dentelées du renouveau passif,
Poserai
de fastueux brochés… les œillets
De bottines
princières, verront du créatif,
L’inusable
trépointe… et, sans l’effeuiller,
Conquérir
de la rosée, les miasmes
Déposés
en phlyctènes sur la tige
Par la
bise hivernale… du marasme
De la
faune blessée, les ombres qui se figent,
Se laisseront purger de la nue grisée
De lourds
crachins, en déferle parfois
Sur l’ondulante
lie dont la lame frisée
Charme de
la baille, le cylindre froid.
Lorsque
je pousserai les fièvres crispées
Au barycentre
des terres, mes larmes
D’enfant
puni, les scélérates ripées
De garnement
sans gages ; pire… sans armes,
Garderont,
soudées aux palpébrales, le charme
Du rejeton devenu, pour l’émancipée,
Sigisbée
dont les femmes, à son col, agrippées
Offriront
fourrure d’entrecuisses, que le carme,
Ce puceau
de cloître, tance, sans la piper…
Inquiète,
de ces débordements, la mutine
Ceinte de
maladresses, et d’un rire affecté,
Dira _ ma
jouvence, a t-elle, aux mâtines,
Rebuté l’extinguible pépie, sans acter
De sous-jacents
cris, la fluide constance ?_
Ai-je,
aux désordres creux, bouté du chenal,
L'impossible
estuaire, en l’appétence
Dont vous
fîtes jadis, aux ides subliminales,
Montre ?
Diluées en ces gangues, nos cosses
Agrémentaient
du jour en devenir, l’itératif
Bedonné
de pulsions, de ductiles gestes
Roidis sous
la cambrure du zèle attractif,
Ce liquoreux
venin enfiellé d’un zeste
Chu de la balèvre, que vous sûtes priser,
Retenant
de la vôtre_ vilain gille !...
En de
fins tressauts, l’écaillure irisée,
De la gerçure… ces striures fragiles…
Aux griffes
des réminiscences, mon profil
Arc-bouté
de rainures, peut-être,
De sépia,
entoile dessous l’épais faufil,
Les plis
désabusés, et qu’écale mon être
Qui de
ce retenir, en un langage piètre,
Farde la redite de lunes qui défilent
En des nuits
dont je ne suis plus maître.
Armand Mando ESPARTERO© copyright 2020