Lasse, dans la peau de l’autre, se fanent
Tous les ans
éborgnés... l’audace les rebute ;
Ivre, tu nages seule,
de remous, en culbutes,
Enfiévrée au
soir, de vegliones insanes.
Tu cognes du
regard, son verbe discourtois ;
Servile en ces
bassesses, te voilà assouvie,
Assujettie au
mâle dont dépend ta survie,
Avant que de
te perdre en ses biais matois.
Tiendra-t-il toujours
l’allure d'altiers lords
Empanachés
d’estime, tel l’hospodar
A l’altière
chèche ; du diadoque, au dard
Aiguisé ?
Te couvre-t-il, encor, d’or ?
Tes rêveries font
un bruit de breloque ;
Tu n’as des
marquises, pauvre chose,
Point la
grâce, et encor moins des roses,
La fragrance…
tes besoins sont en toc !
Les monarques railleraient tes principes_
Tant est
que tu en aies… regarde-toi, candide !
Sauras-tu, de
l’amour enjugué de brides,
Ensiler, par pudeur, en ce cœur émérite,
Le bonheur si rétif ? Peux-tu, sans craintes
Aucunes, suppléer
aux fantasmes cruels
De la gent corruptrice
: ces ‘’Pantagruel’’,
Accoiser
l’insatiabilité… et sans plaintes ?
Dans la peau
du piètre damoiseau, ta chair
Fera quémande
d’actes moins fallacieux ;
Penses-tu, céans, à
genoux, implorer Les Cieux,
Quand le vice, et sans mal, posera sa torchère ?
Ai, des nuits glacées, piégé d'interdits,
Fait taire l’antilogie... en d’ascétiques
Rites, dont démons et muses poétiques,
Ebrèchent encor les ligaments roidis.
Que ne puis-je,
des profanations, délier
Les pleurs d’intarissables flux, leur débit !
A te voir
bouder du raisonnable, ébaubie,
L’attention primale,
ce rustre bouclier,
M’attriste, ô
combien ! piètres funérailles
Semblables aux
dérives… le corps momifié
Accuse, en ces
offices, sans l’en opacifier,
L’impudique mensonge
perforé de mitraille.
Ne te laisse rompre aux tempêtes perlées ;
Ici, s’enroue
la nue enclavée des grands vents,
En des remords
grimés de pâles survivants...
Ils accrochent en camé, l’avers bariolé
De chétives casaques: inopportun linceul
Floué d’ombres
prétendues vénielles :
Componction de l'âme passionnelle
Dressée au
parvis d'un esprit bien seul.
Armand Mando ESPARTERO© copyright 2023