Capresse
des îles ; femme ô combien fertile,
Tu danses
sur la peau de terres désœuvrées,
De jardins
enfrichés, et qu’enserre l’ivraie
Démunie de
tubules, de miasmes anémophiles !
Amazone posée
sur un long filanzane, Diane
Dénudée aux
vents des Mascareignes,
Que n’aurais-je
voulu, aux ides qui te ceignent,
Apprivoiser
ta moue aux gangues diaphanes !
Porterais_
insolent, coupe pleine _ ta tiare
D’égérie
sise aux tièdes lapillis d’un volcan
Mis à mal
en sa brumeuse lie, aux décans
De froides
lunaisons affolant la Magyare.
Caducée sertie
d’un laurier, tu plantes encor
L’aciculaire
pointe de ton port altier
Au ventre
du plaisir où, offert tout entier,
L’amant fait
estocade aux vires de ton corps.
Quand bouge
ta cambrure, de douleurs enclose,
Sublime,
ton ventre cloue d’impudiques baisers,
La fatale moiteur
de lèvres embrasées
Du feu de l’hédonisme
chu de cet hymen rose.
Encerclé de
transitoires suées, ton nombril
Se délace
des cicatricules efflorées du pollen
De la mâle
giclée tapissant en l’égrène,
Les minuscules lapes de fluctuants débits.
Sultane au
centre de l’archère ; toi que Cupidon
Agrafe au
col de sa superbe, vois mourir
Aux cuprifères
cendres, avant que d’échampir
De ce
tableau griffé, l’ivresse dont te fait don
Sous la
suave aréole, le mamelon durci, sa pointe
Eclatée de
sucs galactophores, assouplie
De la
bouche aspirant la tétée en ces plis
Accordés aux
délices princiers d’où suinte
Quelque
buée clarifiée d’influx comme engorgés
De
parcellaires offrandes transies, amoities
De la
glaire en son approche belle, sertie
D’écumes déliées
de froids halètements forgés
De gorges
pleines prisonnières de fantasmes
Dupés en l’apparence…
pour eux, le damoiseau
Ensorcelle la
serve, en déplume l’oiseau
Dénichée de
couvées aux portes de l’orgasme.
Je pose,
ragaillardi_ bien sûr ! _ l’infidèle trotte
De mon pas
turbulé sur ce fragile attol…
J’ai des
envies de femmes… de femmes qu’affolent
Les saphiques
daines au feu de la marotte,
Ces modèles
troqués : flous décapités, faces
Dépecées d’ignobles
figaros, capilliculteurs
Sevrés du
lait frais des vierges, sculpteurs
Dont le
maillet ébarbe la naïade candace.
Au pinacle
des louves enchâssées d’impudence,
Se roidit
ma calandre de puceau maladroit…
Se durcit l’espiègle
goupillon à l’endroit
De l’éphèbe
qui, de l’inentamé, décélère cadence.
Quand je
pense aux chabines cuivrées de là-bas,
Je salive
de peines entremêlées de joie
Savamment coutumières
de tisons grégeois
De mon cœur
affrété à d’horribles rabats.