Il me
souvient des jours pleins de promesses,
Des matins
à l’adret de votre plénitude ;
Passions sur
la sente où, en la solitude,
S’éborgnait
au hallier, l’aérienne vanesse.
Vous me preniez
la main avec délicatesse ;
Vos cheveux
parfumés émargeaient des reflets
Du soleil
en escale que la bise gonflait ;
Vos rires
en atténuaient l’immuable hardiesse.
Nous pensions
_ s’en éventrer secrets _ aux heures
De notre
devenir… l’amour travestirait sûrement,
Des indociles
larmes, le débit permanent ;
De l’absence
soudaine, la fatale douleur.
J’ai le
goût des baisers retenus, des murmures
Clivés à ce
forclos endommageant l’affect…
Je voulais
de vos lèvres que le désir humecte,
Aspirer contenance…
chavirer de ce mur
L’horrible galandage,
pour gravir de l’éponte
Ravi, le maçonnage… m’endormir aux nuits,
Au tertre du
sommeil que le souffle enduit
D’un baume
circonstancié… hélas ! la honte
En ce licol,
a écorché ma verve de trouvère ;
Egratigné du
spleen de mes rêves étroits,
L’altier
gorgerin… je salive en un piètre patois :
Nuisibles borborygmes
à mon vocabulaire.
Faites-moi
ilote de votre superbe ! enquillez,
Je vous
prie de mes fades pirouettes, le bâti !
De guingois,
j’avance tel le reître abruti
De vexantes
défaites… dussé-je me faire huer !
Si j’ai, du
clavicorde, désaccorder les notes,
C’est qu’en
thuriféraire, je pommade les serves
De ma
couche blessée… voyez de ma minerve
L’étranglement
basique ! vos yeux actinotes
Ont su
percer en moi mille et une travées…
De la
butorderie, ai souvent emprunté
L’indélicate
donne… l’étrange me vient tenter
Au soir où
s’harmonisent les ombrages larvés.
Vous sûtes
donner espoir à mon double figé,
Réanimer de
mon cœur orphelin, la systole…
Me viendrai
soumettre_ heureux à votre école_
Ouvrez-moi
cette porte, ce faîte ennuagé,
Que j’y
voie refleurir le généreux courtil
De notre
renaissance ! Aux fragrances nouvelles,
S’amplifient
les besoins dont la grâce nivelle
Le précieux
maillage, le cannage au pontil.
Céans, je
vous reviens en offrande princière…
Tout à
vous, je m’assigne ! d’archaïques guignes,
Me suis
déjà défait… faites-moi signe !
Demain battra
tambour, et sans des pantières,
Retenir l’empennée…
ferons aux lunaisons,
Eclore de
la vie, le fœtus d’autres joies…
Je porte
les palmes, et quand l’âtre rougeoie,
D’un échevin
vainqueur de vaines oraisons.
Armand
Mando ESPARTERO© copyright 2023