Je regarde
flotter, aux vagues qui l’emporte,
La mort
prise en étau aux solstices nouveaux…
Des
cristaux disposés en deçà du biveau,
Tapissent les
fonds clairs de l’étrange cohorte.
J’écoute
des crachins, les musicales bruines :
Doucereux clapotis
sur les eaux magnifiées
D’un soleil
estival, un Phoebus aux rais vivifiés,
Et qu’isolent
les vents berçant la pynocline.
La mer s’est
emparée de la faune alanguie,
A poussé
les coraux hors du centre d’hiberne…
Se peut-il
_ au matin _ si les algues l’encernent,
Qu’elle revienne
éclore en l’océan groggy ?
Merveilleuse
avenue dont l’hydrique cadence
Module du
tempo, des notes azurées : pervenches
Rythmiques en
l’arpège de folles avalanches
Cascadées sur
la peau ondulée… en l’intense.
J’y voie_
comme aux aurores muées _ naître
De la
moiteur d’autres vibrations, la cuve océane
Emplie,
jusqu’à ras-bord… qui des soufflées ahanes,
Entrebâille
l’enclos : cette frêle fenêtre,
Qu’enserre de
Chloris, la saline semence : gamète
Resourcé au
ventre du lagon, aux diurnes pluies
Humectant de
l’espèce écumée hors du puits,
La glaireuse
bulbille du varech en émiettes…
Quand l’automne
fané désamorce sa lie, le flot
Vient perler
au couloir palpébral, l’influx
De lacrymales
étirées de la masse joufflue,
Qu’amoitissent
encor les charges du soufflot.
A deux pas
de juillet, aux molles dérivées, nues,
S’alunent
des poussières aux translucides ions :
Chaudes
parcelles d’orbes effilochés d’Orion ;
Elles hantent
les couloirs projetés hors des nues.
Au lointain
Miquelon, en d’attrayants menuets,
Dansent les
astéries, les acropridés : cnidaires
Sur la
piste où voyagent, le fretin missionnaire,
L’alevin
gris aux mutines pirouettes, dénués
De squame,
le nourrain en escale sous crique :
Tout un
monde bondissant, gesticulant sans cesse ;
Les
tropiques en voilent aux nuisibles détresses,
Leur pérégrination
troublée de remugles picriques.
Moi ?...
Je glisse entre
les plis de la flache poudrée, en aspire
La dive
décoction… ma bouche fait, aux délices clairs,
Sans se l’approprier,
subtile acétabule, en l’éclair
De grimaces
accorées aux frissons qui l’inspirent.
Armand
Mando ESPARTERO© copyright 2023