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dimanche 14 mai 2023

LE PAPE DANS LA MAIN DU FURHËR (PIE XII, le fourbe)

LE PAPE DANS LA MAIN DU FURHËR

 (PIE XII, le fourbe)


Liés au concordat, par de subtiles pompes,

Le Reich et Pacelli ont couronné Hitler,

Donnant au monde entier soumis à la colère

Du chancelier allemand, au fusain de l’estompe,

 

Autre vision de l’âme catholique : un regard

Enfiellé de schismes, de vindictes cannées

Au long butoir de pénibles années

Où le feu, le sang ont rendu l’homme hagard.

 

L’Iniquis Afflictisque prouve l’autoritarisme,

Qu’en prélat retors, dénonce Pie IX, ce faquin,

Et qu’auréole au soir le Pontifex mesquin

Drapé d’obédiences ceintes de syncrétisme.

 

Il a tendu la main au puissant connétable

De la Germanie, intime du fascisme, ce fou

Dont les yeux empalent, tel le gorfou,

La beauté de l’espèce lui étant détestable.

 

Comme le dit Smucker, Rome a tué, et tuera…

Soixante huit millions de Chrétiens dorment

Dans le sang que le pape fit couler : la forme

Semble désuète… et pourtant, sa factice Aura

 

Continue de séduire ses adeptes confus

De tant de haine, immolés au plantoir du péché…

Le Vatican est un caveau habilement caché ;

Y dansent les pédérastes aux menottes griffues.  

 

Les nazis prirent Rome en otage : douce prison

De cardinaux pansus… les Juifs, ces élus de Dieu,

En firent pour leurs frais : crimes odieux

Qu’Elohim vengera aux Dignes Oraisons.

 

La nuit des longs couteaux a fait croire au naïf

Que le sang du plus faible est nuisible au pouvoir ;

Non ! la mort reste à ce jour, un humide couvoir,

Un corset engainant autochtones et natifs.

 

En décapitant statues et monuments, les soldats

Maquillaient leurs méfaits pour faire croire

Que le pape était leur ennemi… pour asseoir

En la froide coulisse, aux notes d’addenda,

 

Un adroit subterfuge dont l’église a secret…

 

La puanteur de ces vils concordats empaume

Le plus sage, essouffle le lettré Maçonnique…

Pacelli, pro nazi… pourquoi pas ?  Ironique,

N’est-il pas quand on voit de l’éteuf, la Paume

 

Projetée en un jeu sans ornières (…) !

En d’autres codicilles, l’héritier de Satan,

En castel Gondolfo pensera : _ il est temps

De donner à la loge… allures princières !

 

Le mutisme de la Katolica Ecclésia cloue l’esprit

Aux faîtes prévariqués de superstitions…

Hitler le savait bien, ce loup de convention,

Dont la rage envenima jadis, et au pal du mépris

 

Les sectaires de la supercherie, ces fidèles

Eclatés aux nefs de mausolées sans foi,

Ces calotins : culs-bénis, appelés autrefois,

Bénitiers de confesse, fragiles asphodèles.

 

Le religieux, toujours, veut défier l’histoire !

Aux susurres péans d’un lyrisme bancal,

Se laisse envoûter… jamais ne fait escale

Sur la terre de scribes sevrés d’ostentatoire !

 

L’Allemagne, corps cintré, bourse pleine, a porté

Aux actes criminogènes de la seconde guerre

Un quinquet, pour oindre, comme naguère,

Les archontes du vice, aux yeux des déportés.

 

Pacelli, fier germanophile, a fait montre dès l’aube,

De générosité : dupant son magistère d’enfoire _

Oh ! vous m’en direz tant ! au luisant greffoir

D’une bien fine lame au manche calciphobe.

 

Wladimir d’Ormesson fut surpris_ il l’admit,

De voir combien le pape espionnait les états…

Ce reître endimanché est en fait potentat :

Cuistre, aux heures creuses… insoumis,

 

Ce monarque châtré berce de vaines harangues,

Les vassaux d’un empire lui faisant marchepied ;

Se prenant pour Dieu _ô blasphème ! _ est épié

De la cour lui voulant succéder, quand il tangue

 

Sur le fil ténu de pirouettes, aux flammes nues

De cet enfer dont ce copossédant illustre

La trémie… en bourgmestre trop rustre, 

Avançant au soir, gibbeux, trotte-menu...


Sans savoir du Ciel les plus Nobles Serments ;

La synallagmatique de son riche commerce

Est une injuste donne enkystée de sesterces,

Un infâme salaire lesté d’émoluments…

 

Sa valise diplomatique trahit sa position de nonce

Au service du peuple… Hitler s’en est réjoui (…)

Il prit la muleta devant ce fier taureau qui jouit,

En ignoble centaure, du venin de l’oponce.  

 

Le Diable a couronné l’archevêque de Rome,

Le Führer en empierra la mitre, s’assurant

Par ce geste, de l’impunité de son minable rang

Perméable aux feintes diluées du fatum.  

 

Armand Mando ESPARTERO© copyright 2023