Liés au
concordat, par de subtiles pompes,
Le Reich et
Pacelli ont couronné Hitler,
Donnant au
monde entier soumis à la colère
Du chancelier
allemand, au fusain de l’estompe,
Autre
vision de l’âme catholique : un regard
Enfiellé de
schismes, de vindictes cannées
Au long
butoir de pénibles années
Où le feu,
le sang ont rendu l’homme hagard.
L’Iniquis Afflictisque
prouve l’autoritarisme,
Qu’en
prélat retors, dénonce Pie IX, ce faquin,
Et qu’auréole
au soir le Pontifex mesquin
Drapé d’obédiences
ceintes de syncrétisme.
Il a tendu
la main au puissant connétable
De la
Germanie, intime du fascisme, ce fou
Dont les yeux
empalent, tel le gorfou,
La beauté
de l’espèce lui étant détestable.
Comme le
dit Smucker, Rome a tué, et tuera…
Soixante huit
millions de Chrétiens dorment
Dans le
sang que le pape fit couler : la forme
Semble désuète…
et pourtant, sa factice Aura
Continue de
séduire ses adeptes confus
De tant de
haine, immolés au plantoir du péché…
Le Vatican
est un caveau habilement caché ;
Y dansent
les pédérastes aux menottes griffues.
Les nazis
prirent Rome en otage : douce prison
De cardinaux
pansus… les Juifs, ces élus de Dieu,
En firent
pour leurs frais : crimes odieux
Qu’Elohim
vengera aux Dignes Oraisons.
La nuit des
longs couteaux a fait croire au naïf
Que le sang
du plus faible est nuisible au pouvoir ;
Non !
la mort reste à ce jour, un humide couvoir,
Un corset
engainant autochtones et natifs.
En décapitant
statues et monuments, les soldats
Maquillaient
leurs méfaits pour faire croire
Que le pape
était leur ennemi… pour asseoir
En la
froide coulisse, aux notes d’addenda,
Un adroit
subterfuge dont l’église a secret…
La puanteur
de ces vils concordats empaume
Le plus
sage, essouffle le lettré Maçonnique…
Pacelli,
pro nazi… pourquoi pas ? Ironique,
N’est-il
pas quand on voit de l’éteuf, la Paume
Projetée en
un jeu sans ornières (…) !
En d’autres
codicilles, l’héritier de Satan,
En castel
Gondolfo pensera : _ il est temps
De donner à
la loge… allures princières !
Le mutisme
de la Katolica Ecclésia cloue l’esprit
Aux faîtes
prévariqués de superstitions…
Hitler le
savait bien, ce loup de convention,
Dont la
rage envenima jadis, et au pal du mépris
Les sectaires
de la supercherie, ces fidèles
Eclatés aux nefs de mausolées sans foi,
Ces calotins :
culs-bénis, appelés autrefois,
Bénitiers de
confesse, fragiles asphodèles.
Le religieux,
toujours, veut défier l’histoire !
Aux susurres
péans d’un lyrisme bancal,
Se laisse envoûter…
jamais ne fait escale
Sur la
terre de scribes sevrés d’ostentatoire !
L’Allemagne,
corps cintré, bourse pleine, a porté
Aux actes
criminogènes de la seconde guerre
Un quinquet,
pour oindre, comme naguère,
Les archontes
du vice, aux yeux des déportés.
Pacelli,
fier germanophile, a fait montre dès l’aube,
De
générosité : dupant son magistère d’enfoire _
Oh !
vous m’en direz tant ! au luisant greffoir
D’une bien
fine lame au manche calciphobe.
Wladimir d’Ormesson
fut surpris_ il l’admit,
De voir
combien le pape espionnait les états…
Ce reître
endimanché est en fait potentat :
Cuistre, aux
heures creuses… insoumis,
Ce monarque
châtré berce de vaines harangues,
Les vassaux
d’un empire lui faisant marchepied ;
Se prenant
pour Dieu _ô blasphème ! _ est épié
De la cour
lui voulant succéder, quand il tangue
Sur le fil
ténu de pirouettes, aux flammes nues
De cet enfer
dont ce copossédant illustre
La trémie… en bourgmestre trop rustre,
Avançant au soir, gibbeux,
Sans savoir du Ciel les plus Nobles Serments ;
La synallagmatique
de son riche commerce
Est une
injuste donne enkystée de sesterces,
Un infâme salaire
lesté d’émoluments…
Sa valise
diplomatique trahit sa position de nonce
Au service
du peuple… Hitler s’en est réjoui (…)
Il prit la
muleta devant ce fier taureau qui jouit,
En ignoble
centaure, du venin de l’oponce.
Le Diable a
couronné l’archevêque de Rome,
Le Führer en
empierra la mitre, s’assurant
Par ce
geste, de l’impunité de son minable rang
Perméable aux
feintes diluées du fatum.
Armand
Mando ESPARTERO© copyright 2023