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samedi 6 mai 2023

RÊVEUR INSOUMIS

RÊVEUR INSOUMIS

 

Morphée m’avait, en ses chaleureux bras,

Poussé des transes où somnolent les fous ;

Je voyais de la nue, percées du vieux gorfou,

De poussiéreuses ailes épiées du cobra.

 

Le mythe d’Oneiroi dont Nyx a, du secret,

Eventé superbe, tapît de ces rêves goulus,

La plantureuse voûte… que n’aurais-je voulu

Lier de l’onirisme, le cessible songe, encré

 

Aux pauses d’hexamètres dactyliques ;

S'y prélassent : Ovide, peut-être Virgile,

En sultanat, rythmés d’un pas agile,

Les brèves dissolues de pensées trophiques. 

   

Les conquêtes de nuits de porphyre

Galbent de hanches pleines, le mimétisme clos

De farouches pucelles ; leur cervix éclos

S’arc-boute sous l’hymen pour l’en mieux sertir.

 

Danse, hors des lunes, la pâle odalisque :

Mutine soubrette pénétrée de désirs,

De murmures glacés, avant que de gésir

Sur le tapis foulé d’altiers damalisques ;

 

S’y dilue du souffle, le cornage étréci,

Quand les fièvres harmonisent du râle

L’intonation, en l’aube subliminale…

Point la mort en camisole, en caraco noirci.

 

Lors, Morphée me berce de fadasses complies

Achevées de plumes pour le moins efficaces :

Finaudes séquences semble-t-il_ salaces...

Aussi, de vous à moi, si l’audace m’emplit,

 

N’ai de ce raisonnable, qu’un sourire cassé ;

Vainqueur au deuil des jours éteints,

J’encerne du méchef qui m’atteint,

Les cupriques pixels de lubies trépassées.

 

Armand Mando ESPARTERO© copyright 2023