Assis au
bord du lac, je regarde frémir
Les eaux
désaccordées, l’ondulante nappe ;
Y frémissent
les carpes accrochées au hanap
Du splendide
ondoiement, et pour s’en affermir.
J’écoute
pépier les frêles hirondeaux : couvée
Dont se
dilatent les primes exigences…
Ce beau
tableau champêtre, cette renaissance
Entoilent
de lumière les secrets controuvés.
Au faîte du
bel arbre, s’enguirlandent les nids :
Précieux
bercails aux portes de l’envol…
Doucement arrimés
aux gambades frivoles ;
D’altières nutricières
nagent en l’air bruni,
Conquises de
tant d’espace au-delà de l’Ether ;
S’y meuvent
aux soirs, les vautours de Rüppel,
Quand le
bel albatros manque encor à l’appel,
Et que
saigne la grue, au bedon de la terre.
Frégates et
laridés sous un ciel opaque, tentent
De conquérir
les plus nobles contrées…
Fuyant la
nébuleuse, sans s'y déconcentrer,
Agitent leurs
longues ailes fuselées, battantes…
Amorcent sous
la nue, l’éminent voyage ; seuls
Aux rafales
décapées du volage Zéphyr,
Aux segments
aliquotes du porphyre :
Plaintives
bouffées éclusées de la Deûle.
La nyctale
de Tengmalm, aux nuits d’encre,
Entonne des
tercets, assouvie de cenelles :
Doucereuses
stances, gracieuses ritournelles,
Au survol
du voilier accroché à son ancre,
Puis, comme
le Philomèle aux sons mélodieux,
Parade en
quelque lieu, enivré d’agréments…
On peut
apercevoir aux lunes s’animant,
Le bubo scandiacus :
nomade sous les cieux ;
Ce généreux
Harfang perfore la voilure
Ecachée de
l’égide contrefaisant l’audace
De l’Asio otus :
herméneute buzzer, aux glaces
D’autres contrées,
de banquises fêlures…
En l’étrécissement
d’aurores boréales, j’ois
Le cri des
Chevêchettes, les râles des Surnias ;
Ma vision
en capte, quand gèle l’Ardiana,
Ce vaporeux
plumet incendiant ma joie.
Armand Mando ESPARTERO© copyright 2023