En empruntant
la sente du bonheur retrouvé,
Êtes liés, derechef, au monde séduit
De glaçants
luminaires ; lors, j’en déduis :
Ils rampent
sur la crasse d’anonymes larvés.
En glissant
au naos d’œuvres compassionnelles,
Vos coulpes
deviennent des rites de bigots,
De méphitiques
lies teintes d’un albugo
Dont la
pâleur cimente l’âme obsessionnelle.
En cet inquisitif
ignoré du prélat, l’esprit bat
La campagne,
pisté de prêches immondes :
Tortueuses autostrades
que le monde
Parcourt, voilé
d’encycliques faisant encor débat.
En faisant
de La Croix un calvaire romain,
Vous profanez
L’œuvre Sacrificielle… le feu
De ce
blasphème aux miasmes suiffeux
Engendre des
mésaises sans but, ni lendemains.
Le Sang de
mon Sauveur_ c’est un fait !
A coulé sur
le bois des impies du dimanche :
Ces vieux
ensoutanés au pérore étanche_
Mais, Rome
n’a pas_ et malgré ses effets,
Le Divin
Privilège de jouir, en ses Laudes,
De La Résurrection
de L’Agneau flagellé,
De la
Rédemption du Roi, dont le zélé
Ignore La Bonté
psalmodiée en Odes.
En fuyant
du réel toute la dissonance, vos notes
Paveront un
clavier de fortune… jouerez seuls,
De vaines
partitions aux portes du linceul
Dont Shéol
fait promesses… à vos bottes !
La mort est un royaume peuplé d’énergumènes,
De sombres
mécréants ajustés au ponton
D’un froid
cimetière sifflant au mirliton
Du temps
désaccordé, en ces prolégomènes.
Aux rives
de l’espoir, s’accotent en l’intense,
Les suivantes
ayant quitté l’office, pour suivre
Ces galants
dont nous parlent les livres,
Pour aimer
de l’amour l’immuable constance.
S’entremêlent
les pas de généreux servants,
De nouveaux
appelés dont le cœur fait sonner
De sublimes
grelots, sans en désarçonner
La précieuse
atèle aux râles survivants.
O Salutaire
Grâce du Dieu Tout-Puissant !
Toi qui, en
Jésus, mon Amour, mon Sauveur,
Explores les
méandres aux subtiles saveurs
De ma vie renaissante
des mille et des cents.
O mon
Nouvel Eden, mon Jardin embaumé
De fragrances
nouvelles_ toi mon vrai Paradis,
Accuse en
moi l’étrange ! Puis-je en Chrétien hardi,
Respirer de
ton sein, sous la belle ipomée,
Les
troublantes senteurs d’un Ciel sans nuages,
D’une Terre
Promise dont Josué fit approche :
Celle-là
même que Moïse accorda à ses proches :
Nous, le
peuple béni aux portes d’un autre âge ?
Quand je
vois s’adoucir en mes veines butées,
Le fiel d’arrogance,
l’orgueil du contempteur :
Je me dis_
rassuré en l’affect _ L’Auteur
De la
mienne existence a pour moi, rebuté
Le flou de litanies
absconses, ces vaines doléances
De mariologie…
il m’offre un Cantique nouveau,
Pose à mes
lèvres, baume au-dessus du biveau
De la gent
religieuse… leur seule récompense :
Un enfer
greffé au bedon de la terre… y surnagent
De
nuisibles spectres, de fuyants ectoplasmes
Pris au
rets du péché posé en cataplasme
Sur la peau
du trompeur… voilà son héritage !
Je marche confiant
au nord de mes envies ;
Attentif au
présent, je chahute mes rêves…
Confiant en
l’Avenir, je piétine la grève
De ces flux
malhabiles où le malheur survit.
Je fais
montre de possibles réserves, cependant
Que mes
jours s’isolent des nuits bleues… la fin
Prend en
mes arrhes généreux viatique… enfin !
Je peux, au
Seuil de L’Eternité, voir Le Nouvel Adam.
Armand
Mando ESPARTERO© copyright 2023