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dimanche 14 mai 2023

LE CIEL EST MON EMPIRE

LE CIEL EST MON EMPIRE

 

En empruntant la sente du bonheur retrouvé,

Êtes liés, derechef, au monde séduit

De glaçants luminaires ; lors, j’en déduis :

Ils rampent sur la crasse d’anonymes larvés.

 

En glissant au naos d’œuvres compassionnelles,

Vos coulpes deviennent des rites de bigots,

De méphitiques lies teintes d’un albugo

Dont la pâleur cimente l’âme obsessionnelle.

 

En cet inquisitif ignoré du prélat, l’esprit bat

La campagne, pisté de prêches immondes :

Tortueuses autostrades que le monde

Parcourt, voilé d’encycliques faisant encor débat.

 

En faisant de La Croix un calvaire romain,

Vous profanez L’œuvre Sacrificielle… le feu

De ce blasphème aux miasmes suiffeux

Engendre des mésaises sans but, ni lendemains.

 

Le Sang de mon Sauveur_ c’est un fait !

A coulé sur le bois des impies du dimanche :

Ces vieux ensoutanés au pérore étanche_

Mais, Rome n’a pas_ et malgré ses effets,

 

Le Divin Privilège de jouir, en ses Laudes,

De La Résurrection de L’Agneau flagellé,

De la Rédemption du Roi, dont le zélé

Ignore La Bonté psalmodiée en Odes.

 

En fuyant du réel toute la dissonance, vos notes

Paveront un clavier de fortune… jouerez seuls,

De vaines partitions aux portes du linceul

Dont Shéol fait promesses… à vos bottes !

 

La mort est un royaume peuplé d’énergumènes,

De sombres mécréants ajustés au ponton

D’un froid cimetière sifflant au mirliton

Du temps désaccordé, en ces prolégomènes.

 

Aux rives de l’espoir, s’accotent en l’intense,

Les suivantes ayant quitté l’office, pour suivre

Ces galants dont nous parlent les livres,

Pour aimer de l’amour l’immuable constance.

 

S’entremêlent les pas de généreux servants,

De nouveaux appelés dont le cœur fait sonner

De sublimes grelots, sans en désarçonner

La précieuse atèle aux râles survivants.

 

O Salutaire Grâce du Dieu Tout-Puissant !

Toi qui, en Jésus, mon Amour, mon Sauveur,

Explores les méandres aux subtiles saveurs

De ma vie renaissante des mille et des cents.

 

O mon Nouvel Eden, mon Jardin embaumé

De fragrances nouvelles_ toi mon vrai Paradis,

Accuse en moi l’étrange ! Puis-je en Chrétien hardi,

Respirer de ton sein, sous la belle ipomée,

 

Les troublantes senteurs d’un Ciel sans nuages,

D’une Terre Promise dont Josué fit approche :

Celle-là même que Moïse accorda à ses proches :

Nous, le peuple béni aux portes d’un autre âge ?

 

Quand je vois s’adoucir en mes veines butées,

Le fiel d’arrogance, l’orgueil du contempteur :

Je me dis_ rassuré en l’affect _ L’Auteur

De la mienne existence a pour moi, rebuté

 

Le flou de litanies absconses, ces vaines doléances

De mariologie… il m’offre un Cantique nouveau,

Pose à mes lèvres, baume au-dessus du biveau

De la gent religieuse… leur seule récompense :

 

Un enfer greffé au bedon de la terre… y surnagent

De nuisibles spectres, de fuyants ectoplasmes

Pris au rets du péché posé en cataplasme

Sur la peau du trompeur… voilà son héritage !

 

Je marche confiant au nord de mes envies ;

Attentif au présent, je chahute mes rêves…

Confiant en l’Avenir, je piétine la grève

De ces flux malhabiles où le malheur survit.

 

Je fais montre de possibles réserves, cependant

Que mes jours s’isolent des nuits bleues… la fin

Prend en mes arrhes généreux viatique… enfin !

Je peux, au Seuil de L’Eternité, voir Le Nouvel Adam.

 

Armand Mando ESPARTERO© copyright 2023