Splendide rosée
du matin sur les feuilles,
Translucides
perles en mes amours fanées :
Et les
jours chevauchent mes années,
Avant que
de me lier à d’affligeants deuils.
J’avais de
mes jeux d’antan, en l’adolescence,
De fiévreuses
manies à taire des sirènes
Aux chaotiques
parcours, sous la traîne
D’envies
dissolues, percluses en l’absence
De flatteurs
souvenirs, d’élogieux clichés
Empaquetés aux
cafardeuses nuits,
Dont le cœur
enserre, lorsque l’amante fuit,
Cauteleuses
réminiscences, écachées
En l’aurore,
par d’imprudentes trottes
Piétinant du
passé, les plaintives cautèles…
A ces
sources purgées, mon avenir s’attèle,
A mon corps
défendant : insipides marottes.
Troublantes
boréales en mon regard borné,
Faites-
vous messagères de vernales ivresses !
Se peut-il
que l’oubli, aux pulsions traîtresses,
Affadisse
en un soir, tous mes troubles mort-nés,
Sans m’offrir
d’autres lunes, et sans en écorner
Aux solstices
nouveaux, l’immuable détresse ?
Armand
Mando ESPARTERO© copyright 2023