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vendredi 12 mai 2023

MIREZ A VOS FENÊTRES…

MIREZ A VOS FENÊTRES

 

Volent aux vents légers, aux temps champêtres,

Les sublimes parures aux plumets colorés ;

S’esbaudissent en l’espace, et fièrement parées

De scintillants collets, derrière la fenêtre,

 

Les soulcies, floutées sous la crémone

De ce long soupirail où tisse la tégénaire,

S’aventurent les proies, en permissionnaires ;

Y paissent les diptères grisés de phythormone.

 

S’ébattent les amants aux fiévreuses coulées

Dont la mouillure, en spumescentes pointes,

Perturbe encor la chair ; de frissons, ointe ;

S’empâtent de torpeur au rythme saboulé.

 

La plage a revêtu, démunie d’affiquets,

Sa plus noble parure, son chatoyant drapé ;

En l’empreinte de talles quelquefois dérapées,

S’insère au sable chaud, l’empreinte dupliquée

 

D’amoureux enjôlés d’humides accolades,

D’énamourés bercés de maritimes brises,

Et que le vent du large, en l’intime, dégrise

Au soir désemparé de mornes roucoulades ;

 

L’enfant en apprivoise au clair de nos matins,

L’imprécise nichée… sa joviale face grimace

De mimiques, en l’envol de bondrées rapaces

Repues d’agréable couvain, de sucs abiétins…

 

Il aimerait saisir en sa frêle menotte, les bulles

De rosée : ces magnifiques perles, ces gangues

De l’aurore vermeille, en la tiédeur exsangue  

D’un soleil à paraître sur ses rais funambules,

 

Et qu’enjambent les spires nichées hors la nue

Aux cotonneux Cyrus… en l’aube élavée

 Mise à mal de bruines, de crachins encavés

A l’azur, dont elles fardent le riche contenu,

 

D’exponentielles larmes dont Eole a secret ;

Lui qui, des jours cuivrés, ensorcelle l’aura ;

L’enfant des renaissances en ces affres, saura

De l’inclémence, démouler l’écoulage ocré.

 

Je bercerai mes rêves voilés de l’interdit,

En musarde docile, irai battre pavé, ivre

De souvenirs empruntés aux vieux livres

Dont la prosopopée aimante l’inédit,

Conférant au mutisme, sans livrer au dédit

Le désengagement de préceptes à suivre.

 

Serai aux chaudes heures pavoisées de mon île,

Bien étrange bohème aux approches ductiles.


 Armand Mando ESPARTERO© copyright 2023