pinterest

mardi 1 novembre 2022

SANS ESPOIR

SANS ESPOIR

 

Mes yeux voient l'espoir agoniser

Sous le feu de la peau...

Je bondis au salut du drapeau

Dont on vêt quelquefois le reître médusé,

 

Je chavire du malaise latent ;

Il semble s’être laissé immoler

Au bûcher dédouané du mutant

Prisonnier d'atroces barbelés

 

Lacérant le frusquin puni du podestat,

Ce scombridé noyé sous l’opulence

Sertie de viles manigances

Et qu’agrée l’impétrant flagorné de l'Etat,

 

En guaglione au rythme de bel canto,

De frasques de servant soumis

Aux suffisances de ministres-amis

Bernés, sans aggiornamento,

 

De reîtres, ces soldats séduits

De la prébende... jamais, n'en jouiront,

Ces futurs spectres du caveau enduit

De solitude ; en silence... mourront.

 

Pas de fleur au fusil pour le héros !

Juste l’épitaphe d’un triste mausolée

Sur lequel pissent les chiens… désolé !

La rime vaut-elle moins que zéro ?

 

Voyez l'homme enfumer sa Cosette !

Jean Valjean tuera-t-il Madeleine ?

Qui sont ces ventripotents silènes,

Récipiendaires faisant brin de causette ;

 

Séduisent en habiles, l’élisant :

Naïf votant délivré de sa cage,

Sis au pal par d'immodestes sages

En breloque, aux factices présents.

 

Adieu pour l’éternité aliénés !

Niez les gages faits aux méprisés !

Le pétun qu'au soir vous prisez,

Est un accessoire de projets mort-nés

 

Vous en récolterez l’horrible vilenie…

Absents, désarmés, éventrés, démunis !!!

 

Armand Mando ESPARTERO© copyright 2022