Mes yeux voient l'espoir agoniser
Sous le feu de la peau...
Je bondis au salut du drapeau
Dont on vêt quelquefois le reître médusé,
Je chavire du malaise latent ;
Il semble s’être laissé immoler
Au bûcher dédouané du mutant
Prisonnier d'atroces barbelés
Lacérant le frusquin puni du podestat,
Ce scombridé noyé sous l’opulence
Sertie de viles manigances
Et qu’agrée l’impétrant flagorné de l'Etat,
En guaglione au rythme de bel canto,
De frasques de servant soumis
Aux suffisances de ministres-amis
Bernés, sans aggiornamento,
De reîtres, ces soldats séduits
De la prébende... jamais, n'en jouiront,
Ces futurs spectres du caveau enduit
De solitude ; en silence... mourront.
Pas de fleur au fusil pour le héros !
Juste l’épitaphe d’un triste mausolée
Sur lequel pissent les chiens… désolé !
La rime vaut-elle moins que zéro ?
Voyez l'homme enfumer sa Cosette !
Jean Valjean tuera-t-il Madeleine ?
Qui sont ces ventripotents silènes,
Récipiendaires faisant brin de causette ;
Séduisent en habiles, l’élisant :
Naïf votant délivré de sa cage,
Sis au pal par d'immodestes sages
En breloque, aux factices présents.
Adieu pour l’éternité aliénés !
Niez les gages faits
aux méprisés !
Le pétun qu'au soir vous prisez,
Est un accessoire de projets mort-nés
Vous en récolterez l’horrible vilenie…
Absents, désarmés, éventrés, démunis !!!
Armand Mando ESPARTERO© copyright 2022