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mercredi 9 octobre 2019

CORAM ME*


CORAM ME*
Par devers moi

Ai décidé de boire à ces matins d’ivoire
Irradiés du jour, avant les froids intenses…
Est-ce là, ma façon de crevasser la panse
Des nouvelles saisons, afin d’y faire pleuvoir ?

Je me veux rassurer, me griser de fragrances,
M’enivrer du nectar rassasiant l’ondine
Troublée d’enharmonies, de futiles badines
De farouches trouvères punis, en déshérence.

Pour occulter des chutes premières,
Le tumulte des vagues au bord du long rivage,
Ai adouci, au détour de fastueux voyages,
L’acrimonieux laïus de joutes trop amères.



Des chemins de traverse, j’en connais le tracé ;
Mes pas de ménestrel giclent de vicinales
Sentes embrumées d'aubes matutinales ;
J'avance et malgré tout, en rythmes cadencés

Ai  par devers moi, aux blafardes lueurs,
Remisé les années d’amours inapaisées ;
De fades oaristys de séducteurs blasés
Cognent encor aux barreaux de mon cœur

Délavé des fièvres, des tumultes forclos
D’impudences, d’effronteries palpables ;
J’espère naître hors du minable enclos
Où paissent les lubies du céladon coupable.


Je ne sais où aller, ni comment retrouver
La voie désenclavée de l’enfance-bohème…
J’appréhende l’été sur ma peau blême,
Ses rais chauds, ses  faisceaux incurvés ;

Il me brûlent la chair sans autres exigences,
Le capricieux derme de béjaune rêveur
Blackboulé, quand s’enfle sa ferveur _
Du ventre d’hétaïres en quête d’abstinence.

A moins d'user sans grâce, de réel repentir,
Réguler la raison piégée de dissonances,
D’arguties, peut-être d’expectance,
D'aporie,  seule l'angoisse  s’y viendra blottir…

Pourrais-je, des ténébreuses ombres
Abecquer la couvée esbaudie en moi ?
Des réminiscences et qui souvent larmoient,
Y verrais-je des foucades moins sombres ?


Armand Mando ESPARTERO© copyright 2019